En tant qu’adulte, cela peut nous sembler “normal” de demander à un enfant qui a subi des violence physiques ou verbales à l’école, s’il a été en référer à un adulte.
J’ai été confronté à cette problématique en tant que maman lorsque mon fils a été harcelé en classe de CE1.
Je ne m’attendais néanmoins pas à rencontrer cette problématique en tant qu’intervenante lors d’un atelier lecture dans une classe élémentaire.
Le livre que j’avais lu traitait d’un garçon moqué sur ses cheveux. Cette lecture a amené les enfants à se confier.
Naturellement, la maîtresse et moi insistons sur le fait qu’il ne faut surtout pas hésiter à solliciter l’aide d’un adulte quel que soit le cadre.
C’est à ce moment qu’un élève lève la main pour signifier que des fois, les adultes ne le prennent pas au sérieux.
Cette phrase m’a déconcertée. Pourtant, je l’avais déjà affrontée. J’avais dû y faire face et accompagner mon enfant à travers le manquement des adultes.
La maîtresse et moi-même avons décidé de creuser. C’est ainsi que d’autres élèves ont fini par partager qu’ils avaient rencontré ce problème dans différents cadres.
Il n’y avait pas de réponse standard à apporter aux enfants. Il n’y en a toujours pas. Par contre, ce qui nous semblait primordial, c’était de rétablir la confiance. Pour nous, cela devait passer par un discours de vérité :
” Oui c’est vrai, il peut arriver que certains adultes ne soient pas à l’écoute ou à la hauteur pour vous apporter du réconfort ou une solution concrète. Mais, ne vous laissez pas décourager par le premier adulte qui pourrait avoir cette réaction.
Ne laissez pas tomber. Même quand vous aurez l’impression d’être seul, vous ne l’êtes pas.”
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Cette histoire est un rappel pour nous les adultes. Si les enfants ne se sentent pas en sécurité, c’est un échec collectif au sein de notre société.
Nous n’avons pas à prétendre que nous sommes infaillibles auprès des enfants. Nous pouvons au moins leur assurer que nous faisons de notre mieux pour leur sécurité.
Chacun a un rôle à jouer. Ici, nous faisons notre part.
Alors, vous êtes avec nous ?